Tetro de francis Ford Coppola

Vu Tetro de Coppola hier... Une tragédie hors du temps: faut-il tuer le père, en quelques sortes... Un noir-blanc somptueux et des interventions couleurs oniriques et majestueuses. Bref, un des meilleurs Coppola. Personnages d'artistes maudits ou surdoués, secret de famille envahissants, de quoi débattre pour longtemps...

Ouh ça a l'air bien ça. De 2009 en plus. Moi qui pensait que rien de bon ne sortirait du vingt-et-unième siècle... Je vais le regarder.

C'est dans la veine de Rusty James de Coppola aussi... C'est magnifique, un film miraculeux...

Vincent Gallo en acteur principal, c'est pas courant et ça le fait. Sacrée présence ce type : il a une violence retenue, je crois qu'il fiche même la trouille à ses collègues ! Plus noir que Vincent Cassel, ce New-yorkais.
Pis des touches de latina america, qué bueno ! Il y a de l'atmosphère à tous les coins, chaque personnage est une mine et est filmé avec juste ce qu'il faut d'intime. On effleure et on repart pour un autre mouvement. Une danse où le spectateur ne comprend pas mais sent. Il sent la force de la vie qui nous entoure, nous emporte, nous dépasse, et parfois écrase.

Et il y a la photo noir-blanc, lumineuse et poétique, les passages en couleur presque oniriques et mis en scène de façon théâtrale et quasi surréaliste. Oui, Vincent Gallo est magistral. j'ai lu une critique où l'on reprochait à Coppola d'avoir fait reposer le film sur Gallo. C'est tellement con de dire ça, chaque personnage est passé au peigne fin. Ils sont tous terriblement attachants et émouvants. C'est le film d'un homme fin et sensible, c'est le film d'un poète de la caméra. Je suis contente que tu l'aies vu Henri

Y a quelqu'un qui me dit que le film est arrivé à la médiathèque...

Un truc dans ce film aussi : si chaque personnage est un peu le pantin de "la Vie", qu'il ne fait aucun choix, qu'il est tributaire du surmoi, le rôle du petit frère quant à lui est un prétexte pour symboliser la jeunesse, la création sans ordre, la découverte primale (via sa gueule d'ange, sa naïveté, ses découvertes sexuelles). Le petit frère est un personnage à part dans le film, qui ne se fera rattraper par le réalisateur qu'à la fin.