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Autour de la peinture

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Message par Henri Dim 21 Oct - 17:12

Autour de la peinture




Accrocher aux cimaises alourdies et joyeuses des flottes enfiévrées de toiles savantes et colorées, des bataillons de portraits forts et lumineux, des rangées d’ esquisses nues et déguisées, des nuées de sous-bois naïfs et sombres, des envolées de maternité roses et angéliques, des navets sans charme et des géants pleins d’ amour et de rage......... pour y trouver la liberté.

Accrocher aux cimaises le talent ailé et élégiaque des écoles antiques et les génies purs et durs des ateliers vivants afin d’y trouver la fureur.

Poser ses yeux sur cet îlot suprême –l’Art- là où les vautours trinquent à la santé du vent provoque parfois plus de repli que d’attrait mais ce regard couve en nous, vital et nécessaire. Notre vision doit regarder et admirer à jamais un univers d’audace et de bravoure, d’originalité indécente et de culot monstrueux rayonnant de toute éternité.

La galerie, cette planète historique grignotée par le temps sans perdre son panache et dévorée toute crue par des oiseaux sans plumes, on rêve d’y languir à nos heures de plaisir afin d’ y retrouver le monde perdu des lumières et des nuits étoilées où vibrent nos aspirations fantastiques.

Le luxe des cimaises enrichies de secrets et d’images effrontées fonde nos oasis et érige nos envies en statues éternelles .Sans ces vertiges insolents nous ne sommes que nomades dans les tempêtes de sable et d’obscurité.

Brigitte Marquet-Perrot




Anciennes réponses sur ce sujet :


Le 20/4/2012, par cri :

pour moi l'art est un signe , une trace de soi , comme les mots , l'envie de traverser un miroir .

Le 20/4/2012, par Sandra (mail) (www) :

Bonjour, je vous felicite pour cet excellent article.
Bonne continuation. Cordialement

Le 1/4/2012, par Serge :

il y a les objets courants, tout ce qui est fabriqué inventé en vue des nécessités quotidiennes, en vue d'applications ciblées. une sorte de matérialité bien comprise, fonctionnelle ...C'est là que je vois une frontière avec l'art, en tout cas l'art qui ne veut pas agrémenter le quotidien . ou servir trop précisément une cause...Dans ce cas si l'art est une forme de langage je suis persuadé que peu de gens apprennent à lire et écouter celui ci..Si je prends l'exemple de la musique je suis persuadé par la différence d'entendre une musique et de l'écouter...Je vois des nuances entre l'art et l'artisanat ...ART est un mot bien commode,déjà pour savoir globalement de quoi on parle...pour revenir à la frontière de ce qui est art et de ce qui ne l'est pas , je dirai que l'art commence avec l'immatérialité, l'inutilité,la création singulière, une recherche de plaisir sans but fonctionnel..mais ce n'est pas suffisant car si la pensée logique s'empare de ce que je viens de dire l'art est chose facile accessible à tout moment et ce n'est pas le cas. Par quoi l'"artiste" est il motivé ?
Il y celui ou celle qui fait de l'art et qui ne le sait pas parce qu'il ignore ces notions et ces divers satellites qui gravitent autour de la "chose"
Art : expression de la singularité ? cri intérieur de l'individu qui ne pourra jamais tout à fait se reconnaître dans son être socialisé ?
Une partie inemployée du cerveau humain ?
Je suis bien d'accord l'art a quelque chose qui tient de l'illusion ..il a quelque chose d'éthéré quelque chose qu'on ne peut pas saisir, empoigner..

Le 11/3/2012, par brigitte (mail) (www) :

Merci Paul

Le 10/3/2012, par PaulDo :

La peinture est l'art qui malgré lui fait le plus peur. Et cela est bien dommage. Chaque individu prend le temps de lire, d'ecouter, mais pas spécialement de regarder. Cet art fait peur car réputé inaccessible au profane dépourvu de culture et de connaissances techniques. Pourtant cela me semble totalement faux. La meilleure manière de franchir cette barrière est de se souvenir que la peinture est l'art originel. A Lascaux des hommes, pas tout à fait hommes et plus tout a fait bêtes ont ecrit sur les murs : "Nous sommes". Et cette écriture fut peinture.

Le 10/3/2012, par CLAUDE (mail) (www) :

Pour le rapport de la peinture avec la vidéo, voir l'hommage de Bill Viola au peintre Pontormo: la reconstution de plusieur de ses toiles en photo et vidéo avec des personnages vivants.

Le 10/3/2012, par CLAUDE (mail) (www) :

Je suis malheureusement en panne d'internet sur l'ordinateur, ce qui ne me permets pas de lire tous les commentaires sans me crever les yeux (sur le petit écran de mon tel portable).
D'accord avec le première et la dernière citation chez Joelle.
La peinture est un médium particulier, et qui varie encore selon les types de peinture. Elle offre une grande possibilité d'expression, une liberté dans la création de "l'image" très particulière parmi les differentes propositions des arts plastiques. Elle n'est pas dépassée, comme le suggère Henri, Mais cette suggestion a fait son temps maintenant, je crois. Et elle dialogue très bien avec la vidéo et toutes sortes d'expressions plus "contemporaines" en apparence. D'ailleurs de nombreux peintres pratquent aussi d'autres techniques. Il y faut un désir puissant, et bien sur un culot monstrueux. Mais pas moins que pour toute autre expression artistique. Je n'entrerais pas maintenant dans le débat de ce qui est art ou non, et s'il y en a un grand et un petit. Sauf a dire que tout peut devenir art, mais que tout ne le devient pas. Il y faut une volonté et un regard. Et pour le moins un sens du mystère.
Je croiS que je continuerai quand j'aurais accès a un écran plus grand...

Le 9/3/2012, par brigitte (mail) (www) :

Oui Catherine et Joëlle , la peinture c' est un langage , un signe et surtout un sens .C' est aussi un désir , dit Nathalie, inclassable selon Christophe.Peut-être bien "un tas d'illusions" et sûrement une sorte d' asile dixit Henri !
Mais les galeries sont-elles des planètes inaccessibles et lointaines ? Les musées, des astres
poussiéreux ?

Le 9/3/2012, par Joëlle :

Texte tiré d'un livre de F. Gantheret "la nostalgie du présent. " Sur la peinture, bien sûr.

Dans une forêt, j'ai senti à plusieurs reprise que ce n'était pas moi qui regardais la forêt. J'ai senti certains jours que c'étaient les arbres qui me regardaient, qui me parlaient...moi j'étais là...écoutant...

Je crois que le peintre doit être transpercé par l'univers et non vouloir le transpercer. J'attends d'être intérieurement submergé, enseveli.

Je peins peut-être pour surgir.



A vrai dire, il ne s'agit que de signes, disait Picasso. Et il voulait, dans ces signes auxquels il était condamné, atteindre une ressemblance plus profonde que le réel, le lieu où la nature et les choses se fondent, le "surréel". "C'est ainsi que je concevais le surréalisme" disait-il, "mais le mot a été employé tout autrement."



(...) Il disait aussi: "Qu'est-ce que ce serait, un tableau, si ce n'était pas un signe ? Un tableau vivant ? Ah, bien sûr, si on était artiste peintre ! Mais quand on est seulement Cézanne, ou le pauvre Van Gogh, ou Goya, alors, on peint des signes"



Un tableau vivant, ce serait une peinture où l'âme des choses n'a pas quitté les signes au moment de leur inéluctable émergence, où ils l'ont entraînée avec eux lorsqu'il a fallu sortir de l'immersion ordinaire pour exister; c'est à dire depuis toujours et à chaque instant, car telle est l'origine. Le "pauvre " peintre s'acharne à cette résurrection impossible et si ce qu'il peint nous trouve et nous émeut, c'est qu'il s'affronte et nous affronte à la mémoire perdue de ce passage où, devenant signes parmi les signes, nous avons gardé, pour un infime moment, "l'espace d'un instant", le souvenir évanescent de ce qui fut jamais.

Le 9/3/2012, par Catherine :

"Être habité par ce langage,celui de l'art, qu'il soit peinture, mot ou note, matière ou pensée, c’est participer à la beauté, à la puissance, à l’horreur, c’est mettre les pieds sur une terre inconnue mais reconnue de tous, juste par le souffle qui s’échappe. C’est un zéphyr léger qui détrempe les regards trop sûrs, une bise abyssale qui dénude les chaînes qui nous retiennent."

Le 9/3/2012, par brigitte (mail) (www) :

En art, une œuvre est une interprétation qui donne un sens à ce qu’on voit, un sens détourné de la fonction initiale, des origines. Elle signifie autre chose, elle interroge. Elle relève presque du domaine de la sémantique.
Une fourchette , si elle est transposée et exprimée par un procédé artistique, elle devient une œuvre unique !
La vision peut être différente suivant le point de vue de l’auteur- dans la création- ou du spectateur au final. La figuration ou l’abstraction , en peinture , ne donneront pas le même résultat dans l’interprétation !

Le 9/3/2012, par brigitte (mail) (www) :

Ce que tu appelles "petit art " , Henri, c' est juste une harmonie dans ta vie !L' art n' est pas forcément toujours sacralisé mais il garde une place à part dans le sens où il permet à chacun d' interpréter les émotions et de les concrétiser , ainsi l' art donne la plupart du temps des oeuvres hors du commun .

Le 9/3/2012, par brigitte (mail) (www) :

Ce texte sur la peinture était idéaliste, donc il se prêtait bien sur à la polémique !
Aujourd’hui la peinture est passée d'un rôle historique et documentaire, à celui de concept.
Je suis d’accord avec Henri sur cette évolution vers d’autres formes d’art plus puissantes et plus visibles , je le ressens profondément et malgré moi je me détache de la peinture que j’interprétais comme une expression personnelle de la réalité.

Le 9/3/2012, par Nathalie D. :

C’est difficile de partir du texte de Brigitte qui est en soi un acte de création au-delà d’une simple réflexion sur l’art ou la peinture. De l’art il y a quand pour une fraction de seconde tu n’es plus tout seul. Quelque chose qui n’est pas vraiment l’œuvre passe par elle pour te parler de ces choses confuses mystérieuses mais très familières aussi dont tu es si profondément heureux de vérifier qu’elles ne sont pas totalement indicibles. L’instant d’après tu es de nouveau tout seul ne sachant comment décrire ce qui s’est passé. Alors tu y retournes pour que ça recommence. A cette œuvre-là, cet auteur-là puis d’autres. On t’a donné l’accès, quelques clés pour comprendre, on t’a appris quelques repères, quelques rudiments de technique et si par chance on t’a aussi transmis un désir alors tu es chez toi. Vient ensuite le jour où tu essaies toi aussi de tâter de cette joie-là que dit Brigitte….

Le 8/3/2012, par Catherine :

Tu as raison Henri (tu as vu je fais un effort! ;-))... mais tu as raison quand même. Enfin on en reparle demain, j'espère que l'auteur de ce billet nous fera l'honneur d'apparaître!!!;-)

Le 8/3/2012, par Henri :

Et si on revenait plus précisément sur la peinture ? Qu'est-ce qui fait sa particularité, selon vous ?
Mince, moi je ne trouve encore que quelque chose de polémique à dire : la peinture était the média artistique du 16ème au 19ème siècle, et maintenant ce qui fait sa qualité a été reprise par le cinéma, les arts audiovisuelles, à partir du 20ème siècle.
Pourtant la peinture a droit de cité. Qu'est-ce qui fait qu'elle n'est pas qu'un cinéma en devenir...

Le 8/3/2012, par Catherine :

« Transformer la conception que l’homme a du réel » : c’est une définition ça, non ? Je n’ai pas l’art de la rhétorique, mais ce n’est pas ce que j’en dirai pour ma part, pas vraiment. Mais je ne saurais pas l’exprimer, je peux juste le faire sentir.
Il y a une nuance entre case et définition mon cher Christophe , bien que la définition soit impossible à donner…la preuve…
Je me plais à croire qu’on ne fait pas que communiquer avec l’artiste lorsqu’on regarde une toile, mais que l’on est en relation avec plus loin que ça… Sans vouloir y mettre trop de « spiritualité », je dirai que sans la notion de foi à l’instant de la création, l’Art peut devenir « décoratif », institutionnel, voire dictatorial.
Il y a quand même à rappeler que créer signifie aussi maîtriser, en partie, une technique… Il y a bien évidemment des artistes autodidactes doués, surdoués, habités même. Mais lorsqu’on se trouve face à un pot de peinture, on pourra imaginer toute sorte de figure, si l’on ne sait pas manier le pinceau et le diriger là où l’on veut, on obtiendra rien… Et s’il n’y a que la technique, le résultat n’a pas grand intérêt, si ce n’est celui d’une réalisation irréprochable de ce point de vue.
Après, Christophe, concernant les goûts et les couleurs du voisin… Si ton voisin ne connait que Richard Clederman et Rambo, y’a de quoi se poser des questions sur sa vision de l’objet « artistique ». Pas de mépris dans ce que je dis, un constat… Reste à faire en sorte que nous ayons tous accès à l’Art. Il y a quand même bien une échelle de valeur, ou l’envie de se grandir, nom de nom !!! Pfff… je suis très méfiante sur le « on est tous des artistes, et tout est Art »… On a certainement tous ce potentiel mais va falloir gratter pour qu’il sorte !!!
Un caillou au centre du plancher, paf ! C’est beau : tableau de vie magique à restituer à travers une technique qui pourra dire l’émotion de l’instant. Mais en lui-même le caillou et le plancher …. Hein ? Si ? Ah bon, ben d’accord… ;-))
Mais là, nous sommes sur une des questions les plus débattue de toute l’histoire de l’humanité…on n’est pas sorti de l’auberge, sauf effectivement en concluant que tout est art petit ou grand.

Le 8/3/2012, par Christophe :

Hop, hop, hop, comme vous y allez, braves gens!!!
Pourquoi vouloir à tout prix circonscrire l'art ou l'Art? Le coller dans une case, bien délimitée, sans rien qui dépasse??? Est-ce que l'art n'a pas vocation à dépasser, s'échapper, dégouliner, éclabousser autour de toutes les cases qu'on aime tant lui et nous imposer?
Pour moi, il est plus question d'une émotion, d'un geste qui dit, d'une pulsion comme un instinct de survie... Finalement, il n'y aurait que celui qui fait l'art qui devrait avoir autorité à estampiller sa chose "art"... Mais en spectateur, on communie avec l'artiste, on est touché, bouleversé, et alors, on ne doute plus, on sait ; et on dit : « ART ». Et nous sommes tous des spectateurs différents et uniques, libres de voir de l'art là ou notre con de voisin n'a rien compris et rien vu... d’après nous !
C'est pour ça que la case n'existe pas... Lorsqu'on nous montre fièrement une chose qui entre dans cette case fantasmée, cela donne bien souvent un pseudo-art dictatorial qu'on voudrait nous faire avaler à tout (et cher) prix.
Un caillou au milieu d'un plancher peut être artistique, autant qu'une fourchette (même si c'est pas gagné d'avance pour la fourchette, hein...), et un Picasso peut ne pas l’être, si, si, m'enfin, boh, je crois, hein?!
Et sinon, j'aimais beaucoup l' "audace et la bravoure, l’originalité indécente et le culot monstrueux rayonnant de toute éternité" de Brigitte... on tient un truc là !

Le 8/3/2012, par Catherine :

Je reviens, je ne vais ^pas te laisser le dernier grand-petit mot! ;-))) Tu as une définition scientifique des choses, je t'en donnerai une différente...

Le 8/3/2012, par Henri :

Je me vois obliger de m'exprimer drastiquement. Toutes choses dans la vie ne peut se ranger que dans trois catégories : la nature, l'art ou la science.
La nature, c'est pas nous. La science, c'est tout ce qui ne recherche pas une application dans le réel. L'art, c'est le reste, c'est le réel de l'homme.
La réalité de l'homme, car il y a plusieurs réalités. Autrement dit tout un tas d'illusions.
Produire une voiture, c'est de l'art. Ca transforme notre réalité d'homme et nous éloigne de la nature.
Cette définition très large de l'art en fait son essence, sa qualité. C'est ce dont parle Brigitte. C'est ce qui place l'homme ailleurs, hors de la nature, hors des tempêtes de sable.
Donc le petit art et le grand art, pour continuer à employer cette expression maladroite, ne diffèrent pas qualitativement. Ce n'est qu'en quantité qu'ils diffèrent, le grand art rendant l'oasis plus belle, plus ardue, plus prolifique.
Voilà. Pour te répondre, Catherine, l'art est toujours de l'art quand il devient petit.

Le 8/3/2012, par Catherine :

Je doute que nous ayons le même sentiment en étreignant notre fourchette qu’en regardant une toile de Turner Henri !!! ;-). Je crois que l’Art n’est plus l’Art s’il devient petit… On peut trouver d’autres termes : expression, présence de beauté dans chaque acte, chaque objet journalier si on sait regarder ou bien encore autre chose, ça reste à développer. Mais l’Art se doit de rester un ilot suprême ou il n’est plus.
Je ne vois pas pourquoi l’Art devrait ne pas avoir de frontière précise, pourquoi il serait un fourretout de sentiments hétéroclites. Peut-être y a-t-il à mesurer ce qu’est la beauté et ce qu’est l’Art…Autre débat…

Si j’observe une toile, je dois oublier qu’elle a été peinte, pour y trouver une infime partie du chant du monde. Un écho à une résonance commune.

Voir et sentir en s’éloignant des vautours et autres marchands d’Art. Ne pas entendre les cloches de l’uniformité. Je te rejoins Brigitte en tout point.

Le 8/3/2012, par Henri :

Eh ben, le vocabulaire est riche ! Pas évident de causer après ça.

Mais bon, que c'est beau ce que tu dis, Brigitte. Les vertiges, oui. Une oasis, oui. Ca me fait quelque chose d'unique de me retrouver dans une médiathèque ou dans un musée. Quand je pénètre dans ce genre de lieu, je pousse naturellement une longue expiration et quelque chose de vicié me quitte. C'est comme si je trouvais asile.

Par contre, non. Non à l'ilôt suprême. Non aux tempêtes de sable et d'obscurité.
L'art ne prend pas de grand A, l'art est partout. On le retrouve dans la fourchette qu'on utilise en mangeant, dans le logo du panneau sens interdit, etc.
Je veux dire qu'il y a aussi un petit art, qu'il est inévitable, qu'il vient avec l'homme et que donc, sans les vertiges insolents, ben il resterait ce petit art qui permet toujours d'étreindre, de convaincre, ou de manger son steak.

Henri
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